La sombre histoire du Manoir

† ʍσɳѕƚrҽ ραrƒαιƚ †

Obscurité blanche ou lumière noire...
Étincelle parmi les Ténèbres, chaos dans la Clarté...
Qu'est donc cette étrange demeure ?

Le Manoir Kurayami a déjà son passé, son histoire. Anciennement nommé le "Manoir Swan", il est entre les mains de notre Sombre et Chère. Il a tellement changé et pourtant reste identique à autrefois. Peut être que vous, si vous entrez, découvrirez ce qu'il en est réellement...

Le 07 janvier 1849, apparaît, dans le journal local, un article alarmant :

"06 janvier 1849
Dans la nuit du 06 au 07 janvier un incendie eut lieu au Manoir Swan, ne laissant que les décombres de l'ancienne bâtisse. Nous avons retrouvé quatre corps que nous présumons être ceux des habitants. Après quelques analyses nous avons pu les reconnaître comme étant ceux de M. et Mme. Swan ainsi que deux de leurs enfants; Edward et Elisabeth Swan. D'après les témoignages du voisinage il semblerait qu'il manquerait un corps, celui de leur fille cadette; Evangeline Swan. Nous lançons donc un appel à témoin, si vous retrouvez la jeune fille qui est représenté ci-dessous veuillez nous prévenir dans les plus brefs délais.
N'ayant pas plus d'informations sur la cause du sinistre, nos hommes enquêtent toujours sur l'affaire. Nous interpellons aussi les témoins pour entendre leurs témoignages et versions des faits.
Merci de nous porter votre concours."

Evangeline Diana Swan, dix-sept ans. Disparue depuis la veille du 07 janvier 1849.

Depuis ce jour, maintes personnes achetèrent ce qu'il restait de la propriété pour construire divers bâtiments. Hélas, dans des circonstances qui restent toujours mystérieuses, le malheur s'abattit de façon inexplicable sur les acheteurs. Terrifiés, les gens le qualifièrent de hanté et le fuirent. Sur cette partie là, nous n'en savons pas plus. Cette maison était maudite ? Peut être, nul ne pouvait vraiment l'affirmer. Mais dans chaque mémoire, le souvenir vivace de la toute première infortune revenait sans cesse. Certains eurent même pour dire que les spectres des Swan habitaient encore la propriété et chassaient les nouveaux habitants...
Le Manoir fût donc déserté et laissé à l'abandon. Et ce, durant pendant plusieurs années.

Mais pourtant, un jour que l'on attendait plus, quelqu'un racheta la sombre demeure. Qui donc ? Qui donc avait osé surmonter les superstitions ? Cette question, affichée sur toutes les lèvres ne trouva qu'une maigre réponse. Une femme. Une femme s'était approprié le bâtiment maudit.
Après des observations répétées sans relâche, certaines personnes affirmèrent avoir entrevue cette mystérieuse inconnue. Une occidentale disait-on. Une étrange jeune femme aux cheveux aussi blancs que la neige. Mais ce fût tout. Malgré le fait qu'on revenait souvent épier la propriété, la jeune femme ne réapparue pas. Mensonge, murmuraient certains. Fantôme, rétorquaient les autres.
Un an durant, personne n'eut de nouvelles. La belle dame n'avait semblé être qu'une illusion. Une fugace illusion... Peu à peu, sa prétendue existence s'estompa dans les esprits. Le Manoir restait toujours là, pareil à autrefois, en ruine. Rien n'avait changé. Il menait une existence muette, invisible aux yeux de tous.

Invisible aux yeux de tous... Ce jour là arriva. Réellement. Ce Manoir que l'on maudissait tant s'était évaporé, ne laissant place qu'à l'entrée d'un petit bois qu'il cachait auparavant. Apeurés, les gens s'affolèrent, criant à la sorcellerie. Les anciens affirmaient qu'il s'agissait de l'oeuvre de quelques yokais, tandis que la jeune population prétendait l'action du satanisme. Entre ces esprits confus et horrifiés, certains trouvèrent le courage pour se rendre sur les lieux, explorer ce qui était autrefois les vestiges du Manoir. Mais rien. Toujours et continuellement rien. Le vide, le néant. La bâtisse avait belle et bien disparue sans laisser de traces...
Ce mouvement de panique attira des centaines de personnes en orient, scientifiques, curieux ou adeptes de magie noire. Mais rien. Le Manoir restait introuvable... Comme essayant de cacher son existence aux yeux du monde, de l'univers.

Mais cette fois-ci, il ne s'agissait que de l'oeuvre de notre Sombre et Chère...
Confinée dans les tréfonds de son antre, elle attend. Elle guette.
Elle guette leurs venues.
La venue de ses chers petits monstres.